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ZEUS Et Zeus, le roi des dieux, prit, pour première épouse Sagesse [Mètis, l’Idée ] dont la science dépasse celle des dieux et des hommes mortels. Mais, au moment où elle devait enfanter Athéna, la déesse aux yeux étincelants, il trompa son cœur par des paroles caressantes et l’enferma dans son ventre, sur les avis de Terre [Gaia] et de Ciel étoile [Ouranos]. Ils lui avaient donné de pareils conseils pour éviter qu’un autre, parmi les dieux qui vivent toujours, ne s’emparât de la dignité royale à la place de Zeus.

Hésiode (« La Théogonie », traduction E. Bergougnan)

ZIGGURRAT De ces « demeures des dieux », la plus spectaculaire, présente en chaque agglomération importante, parfois même à plus d’un exemplaire, et jouxtant, au sol, le sanctuaire proprement dit, c’était, comme on l’appelait, la ziqqurratu, mot à mot – en akkadien - : « la proéminente », vu sa forme : la Tour-à-étages, qui en pouvait compter de trois à sept, rejoints par un escalier ou une rampe, de plus en plus étroits à mesure de leur élévation : ordinairement une trentaine de mètres ; mais la plus imposante, celle du Temple de Marduk à Babylone (immortalisée dans la Bible, Genèse, XI, sous la dénomination de « Tour de Babel »), montait jusqu’à quatre-vingt-dix mètres – nous en avons les cotes et la description dans une tablette, intacte, du Ier millénaire [av. J.-C.].

Jean Bottéro (« La plus vieille religion – En Mésopotamie »)

ZIQQURAT Le ziqqurat était à proprement parler une montagne cosmique, c’est-à-dire une image symbolique du Cosmos ; les sept étages représentaient les sept cieux planétaires (comme à Borsippa) ou ayant les couleurs du monde (comme à Ur).

Mircea Eliade (« Le mythe de l’éternel retour »)